1, 2, 3, 4 : comment adopter le bon tempo ? Pourquoi le son est-il meilleur dans une salle de concert que dans notre salon ? Pourquoi les styles musicaux ont des battements par minute (bpm) différents ? En quoi le rythme musical, ses fréquences et ses harmonies, sont des grandeurs mathématiques ?
Telles sont les questions, nombreuses et variées, qui nous viennent lorsque nous pensons à la musique… et aux mathématiques. Ces questions sont classiques et ont fait l’objet de nombreux travaux et théories. En revanche, les connexions actuelles entre ces deux domaines ne sont pas toujours évidentes… Si ce n’est l’idée (préconçue, peut-être) selon laquelle les mathématiciennes et mathématiciens seraient généralement doués en musique.
En nous interrogeant sur le sujet, d’autres questions émergent alors : Les mathématiques peuvent-elles stimuler la créativité en musique ? Quels sont les algorithmes utilisés dans les logiciels de création musicale ? Comment les mathématiques sont utilisées pour modéliser un instrument ? Comment l’intelligence artificielle permet de générer de la musique ? Pourquoi étudier la musique sous le prisme des mathématiques, et inversement ?
Afin d’explorer cet univers et de tenter de répondre à quelques interrogations sous-jacentes, l’Insmi lance un projet éditorial autour des liens entre les mathématiques et la musique. Régulièrement, une ou un spécialiste du domaine signera un article : dynamique « mathémusicale », entendre la forme d’un tambour, rythmes euclidiens…
Elise Janvresse, directrice adjointe scientifique en charge de l’enseignement et de la diffusion et médiation scientifique et Christophe Besse, directeur de l’Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions.