Articles

REACH in RFI Musique : a Creative Revolution ?

Intelligence artificielle et musique : révolution créative ou amélioration des outils de production ?

L’intelligence artificielle s’impose dans la musique comme dans tous les domaines de la création. Des artistes se montrent curieux des possibilités apportées par ses avancées, travaillant avec des chercheurs ou des ingénieurs. Mais qu’apportent ces technologies à l’écriture et à la production des chansons ? Où en sont-elles aujourd’hui ? Va-t-on voir bientôt la machine remplacer l’homme ?

Lire l’article complet sur le site de Radio France International :

https://musique.rfi.fr/musique/20240325-intelligence-artificielle-musique-revolution-creative-amelioration-outils?utm_slink=rfi.my%2FASVb

Quand l’IA monte sur scène.

À l’Ircam, le chercheur Gérard Assayag s’est penché sur l’intelligence artificielle depuis qu’il a créé son équipe de recherche en 1992. Il a régulièrement fait monter l’IA sur scène depuis, notamment avec le pianiste de jazz Bernard Lubat.

Pour le projet REACH (*), financé par des fonds européens, l’idée est de créer l’interaction entre l’homme et la machine. Pour cela, il a fait appel à de grands noms du jazz comme Lubat, le guitariste Sylvain Luc -décédé récemment-, le tromboniste George Lewis ou Steve Lehman, pour un projet avec l’Orchestre national de jazz (ONJ). 

Il a aussi invité en résidence à l’Ircam la contrebassiste Joëlle Léandre pour une dizaine de sessions d’improvisation dans les laboratoires de l’Ircam. Ce travail a débouché sur deux concerts donnés l’an passé, l’un au festival d’Uzeste et l’autre au centre Pompidou, à Paris. 

Pour quelles raisons cette improvisatrice hors pair, passée par le free-jazz afro-américain et la musique contemporaine, a-t-elle accepté de jouer face à ce qu’elle appelle des « boîtes à sons » ? Pour être « dans la contemporanéité, that’s all », répond-elle. Ce qu’a changé la machine ? « Pour moi, il n’y a pas énormément de différence. Je réagis à ce que j’écoute, comme avec un autre musicien », tranche-t-elle. Sur cet échange avec la machine, Joëlle Léandre poétise : « Moi, je crois en l’homme. C’est un homme qui a fait mon instrument. Le bois, le vernis, la tessiture, la longueur des cordes, l’amplitude. L’IA est pour moi un autre instrument. Mais cet instrument ne devance pas les autres, il n’écrase pas. C’est une aventure, c’est tout ! »

(*)Raising co-créativity in cyber-human music musicianship, ce qu’il faut traduire par : Augmenter la co-créativité dans la musique cyber-humaine.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *